Détails de « Le bilan d’accompagnement familial »

Le bilan d’accompagnement familial, ou « demande d’aide » est considérée comme un préalable essentiel et fondamental à toute intervention éducative, sociale ou thérapeutique. Or, les intervenants se trouvent souvent confrontés à des familles qui, soit acceptent l’aide du bout des doigts, soit perçoivent celle-ci comme une violence, une intrusion dans leur espace privé.
C’est ainsi que l’accompagnement de personnes et familles disqualifiées de fait par l’intervention d’une autorité administrative, médicale et/ou judiciaire s’enlise et se trouve fréquemment invalidé malgré la multiplicité des modalités d’intervention.

En effet, les aides souvent longues et étoffées qui encadrent la vie d’une famille aboutissent à la constitution d’un système-famille-intervenants, système créé par le mandat administratif ou judiciaire.
Partant de ce contexte, il est possible, en accueillant ce système-famille-intervenants, de circonscrire la situation paradoxale qu’induit une injonction d’aide. Appréhender le jeu relationnel entre autorité, personnes en difficulté et intervenant permet de découvrir comment la relation d’aide est piégée.
Dénouer l’enchevêtrement de la relation d’aide contrainte est une stratégie d’intervention « surfant » sur le paradoxe. Il devient alors possible de s’appuyer sur les compétences de chacun afin qu’ils se considèrent comme de réels partenaires.

Ce dispositif, particulièrement performant et original, n’est ni une thérapie familiale à proprement parler, ni une supervision d’équipe, mais une interaction dynamique de ces deux niveaux, s’attachant à décrypter les règles relationnelles qui se sont instaurées au cours de la création du système famille-intervenants.

Indications et demande :

La principale difficulté sur laquelle est sollicitée HISTEMIA est donc l’invalidation des intervenants médico-psycho-sociaux face à des familles opposantes ou compliantes, mais qui les absorbent dans leur jeu relationnel.

Ces bilans sont donc sollicités par :

* Les services médico-éducatifs (AEMO, AED, ASE, PJJ, PMI),

* Les magistrats (MIJE) dans les situations où le contexte est particulièrement figé, dans le but d’éclairer les échecs successifs des différentes mesures.

Le bilan d’accompagnement familial

Cadre

Ce bilan s’effectue suivant un protocole inscrit sur une durée contractualisée de 6 séances durant 6 à 10 mois, en présence de tous les acteurs du système famille-intervenants, soit le groupe familial et le dispositif d’aide au complet.

Les séances qui ne pourront avoir lieu du fait de l’absence d’un ou plusieurs membres sont comptabilisées, et non remplacées, de même que les annulations de rendez-vous moins de 48h à l’avance. 

Les séances sont filmées et durent environ 1h30.

Deux thérapeutes familiaux spécialisés protection de l’enfance et travail sur les réseaux assurent ces entretiens.

Un rapport écrit dont les éléments sont co-construits durant le processus de bilan est adressé aux représentants de chaque élément constitutif du système famille-intervenants.

Une prolongation peut être exceptionnellement demandée pour les situations particulièrement complexes, et est alors contractualisée sur 3 séances, nécessairement 6 mois après la fin du bilan initial et la réception du rapport.

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